Ali Baba à propos de Dhelili Films Company : « C'était un défi pour Ariel Sheney »

Au fil du temps, ils se sont imposés et se sont fait connaître dans le domaine de la réalisation. Ils cumulent une quarantaine de clips vidéos à leur actif et comptent dans leur rang des artistes de renom. Entre autres, Ariel Sheney qui a renouvelé son partenariat avec eux pour ‘’Amina’’. Quand on le regarde, on ne peut s’empêcher de se questionner sur Dhelili Films CompanyAli Baba et Tony R ? La rédaction a eu un entretien avec l’un des deux.

Voluncorp : Et si tu te présentais ?

Ali Baba : Moi, c’est Ali Baba, GARBA Ali à l’état-civil. Je travaille avec Tony R, ADUKPO Yao Dodji, et nous composons la structure Dhelili Films Company.

Voluncorp : Ali Baba et Tony R, comment ça a commencé ? Pourquoi être à 2 ?

Ali Baba : Ce n’était pas un choix. La réalisation, c’est une passion commune, mais il y a aussi la fraternité entre nous. Ali Baba et Tony R, ce sont deux frères de mères différentes ayant la même vision. Si on s’est mis à 2, c’est parce que l’union fait la force. On s’est rendu compte qu’ensemble, on allait faire plus. On a expérimenté. Et on ne se décolle plus.

Voluncorp : Ça fait quoi de savoir que vous êtes parmi les valeurs sûres du domaine ?

Ali Baba : (Rire) Valeurs sûres. Est-ce qu’on en est vraiment ? Sinon le savoir nous booste, nous donne confiance et nous permet de croire plus en notre vision. Nous nous disons que ce que ne faisons ne dort pas chez nous. Ça se fait remarquer par tout le monde au Bénin et partout en Afrique. Donc, c’est déjà un élément de motivation pour nous.

Voluncorp : Aucun trophée en 2018. Pourquoi ?

Ali Baba : Oui, c’est vrai. Physiquement et aux yeux de tout le monde, on n’a gagné aucun trophée. Mais nous, on sait qu’on a eu beaucoup de choses. C’est vrai, les mérites et récompenses... récompensent. Toutefois, pour nous, on se dit que si on n’en a gagné aucun l’an dernier, c’est qu’on ne le méritait pas. On doit encore grandir, grandir et grandir.

Voluncorp : Quels sont vos objectifs pour cette nouvelle année ?

Ali Baba : Pour cette année, on envisage de montrer et prouver aux gens qu’ils n’ont pas tort de nous faire confiance. On souhaite continuer à être au niveau tout en progressant et aussi tomber sur des projets de challenge qui pourront nous booster.

Voluncorp : Comment vous vous y êtes pris pour tourner des clips pour des artistes internationaux dont Ariel Sheney ?

Ali Baba : C’est là on dit y’a Dieu dedans. On ne s’y attendait pas. C’est un des amis de Ariel qui nous a proposé le projet, le clip "Yéléléma" en 2016. C’était un défi pour Ariel, puisqu’il était encore sous Yorogang et qu’il voulait faire cette sortie sans le consentement de DJ Arafat. Il nous a accordé sa confiance et on a tenté d’être à la hauteur. Et ça a marché je crois.

Pour le reste des artistes internationaux, ils ont été attirés par notre travail. Entre autres, Ali Baba Tundé qui vit en Allemagne, ou Régine qui est à Londres. Y’a eu beaucoup d’autres collaborations. Je risque d’en oublier si je devais tout citer.

Voluncorp : Avec quel artiste aimeriez-vous le plus travailler ?

Ali Baba : Moi, mon idole, le premier artiste que je kiffe le plus, c’est Lil Wayne. Donc, c’est avec lui que je voudrais le plus travailler. MDR ! Je plaisante, mais oui, c’est mon artiste préféré. Pour revenir à la question, on aimerait collaborer avec tout artiste qui est bon. Qu’il soit confirmé, underground ou non, on prend. Pourvu qu’il soit un artiste, ait un projet viable et qu’il bénéficie d’un suivi autour de tout ce qu’il fait. On accueille tout le monde.

Voluncorp : Quel est le réalisateur qui vous inspire le plus, celui qui vous a donné envie d'embrasser cet art ?

Ali Baba : Au niveau africain, le premier qui m’inspire, c’est le nigérian Moué Moussa. J’adore suivre ses making-offs, comment il s’y prend, qu’est-ce qu’il a fait... j’apprends toujours un peu de lui. Après lui, c’est Clarence Peters. Ces deux professionnels nous impressionnent. À chaque réalisateur correspond une touche donnée que je reconnais.

Voluncorp : Et vous, quelle est votre touche ?

Ali Baba : Nous, notre première touche, c’est la qualité. Comment faire pour avoir un rendu maximal de l’image ! Secundo, réaliser autrement. Réaliser d’une manière simple, tout en donnant vie à la vidéo. Et tertio, surprendre. On aime fait des surprises pour envoyer un autre message, un truc philosophique, un truc qu’on ne peut comprendre au premier coup.

Voluncorp : Parlons de la signature de Marvin V. Pourquoi son choix ?

Ali Baba : Oui, actuellement il est un artiste de Dhelili Films Company. L’idée est partie de l’expérience. Nous avons voulu faire du gagnant-gagnant. Prendre un jeune en qui on croit, et grandir avec lui dans le domaine de la production. Si on a choisi Marvin V, c’est surtout parce que c’est en lui qu’on avait le plus confiance. Les autres ne déméritaient pas, pas du tout. Il faut dire qu’avant lui, on aurait pu prendre un autre rappeur. On était proche de l’étape de la signature et n’attendions que son baccalauréat. Malheureusement, il est décédé avant.

Voluncorp : Marvin était pourtant en groupe...

Ali Baba : Oui, mais Shadda n’était pas au pays. Et nous n’en étions qu’à nos débuts. On ne pouvait donc pas signer le groupe. Pour cette raison, les deux artistes se sont entendus entre eux, et Marvin V a été signé. La signature a été officialisée par le clip vidéo de "Eponyme".

Voluncorp : Vous avez défini une fiche de route pour votre artiste ?

Ali Baba : Je pense que c’est un travail d’équipe. Chaque fois, on a des réunions pour définir la marche à suivre jusqu'à ce qu’on sorte les choses. Il est toujours en train de travailler. Même si actuellement, les gens ont l’impression qu’il dort, ce n’est pas vrai. Il charbonne !

Voluncorp : Que dirais-tu pour clore l’entretien ?

Ali Baba : Je remercie Dieu, nos proches, ainsi que les personnes qui ont cru en nous. Je remercie aussi les artistes avec qui on a collaboré jusqu'à présent et ceux avec qui on travaillera. Tout le monde, un sincère et profond merci. Et merci à Voluncorp.

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