Sans doute, Ralami se veut constituer l’archétype de l’artiste qui s’imprègne du passé pour nourrir le présent et anticiper l’avenir. Parce que sa logique musicale n’a de cesse de le faire savoir, et de réaliser son savoir-faire, il l’avait mis en exergue sur "Plus Plus" de Shumpaga – le refrain du #Vi non man dou nou - et l’imprime maintenant avec Amir El Présidenté.
Clairement, cette passion réaliste de s’actualiser avec les réalités d’antan demeure la pierre angulaire de la carrière de Ralami. Et sur cette lancée, il pourrait ne jamais manqué d’inspiration avec pour débouché une longue vie pour sa carrière (on la lui souhaite !). Il réinvente la musique de Angélique Kidjo, la sert dans un mariage d’intonation et la faire correspondre avec le vécu actuel. Résultat, la mixture s’invite dans les oreilles. Y loge et déloge les peurs, les doutes et appréhensions du quotidien. On se sent revivre avec ça.
Pour Amir El Présidenté, la démarche reste la même. Egal à lui-même et à son égo, il recentre le débat sur sa personne. L’objectif revient à se donner en modèle : faire de sa story une success-story qui inspire, un peu comme "Victory". Puis une fois l’accroche réussie, motiver les troupes, les dynamiser pour les rendre plus aptes au combat ! Rôle du président.
Au-delà d’une simple collaboration, "On fait aller" représente le souhait de tisser la nouvelle corde à l’ancienne pour se vendre plus cher, se rendre plus commercial. Et c’est cette manière de faire qui pourrait porter notre musique vers d’autres cieux : nous rendre plus à même de diffuser nos codes. Ralami reste ainsi l’une des boîtes à surprise les plus accrocheuses par ici.
