Crisba : « Je m'inspire très peu de Olamidé »

S'il fallait faire un classement des artistes à succès en 2018, on citerait assurément Crisba. La preuve, en fin d'année, il comptait plusieurs trophées à son actif, entre autres celui de l'Artiste de l'Année initié par Volun Corp. Plusieurs singles à succès, Crisba fait partie des artistes les plus suivis. Pourtant, rien ne laissait présager que le premier fan de Olamidé y parviendrait...

Volun Corp : Pour ceux qui ne connaissent pas encore Crisba, pourrais-tu te présenter rapidement pour eux ?

Crisba : Pour ceux qui ne connaissent pas Crisba, je suis Orel GUEZO à l’état civil, titulaire d'une licence en Administration Générale et Territoriale reçue à l'ENAM (Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature). Ah oui, j'ai oublié de préciser que je suis un jeune artiste béninois, originaire de Dahomey.

Volun Corp : Tu as été sacré Artiste de l'Année 2018 pour une compétition initiée par Volun Corp. Comment apprécies-tu cette distinction ?

Crisba : J'aime bien la distinction, même si les gars de Volun Corp ont voté pour l'artiste contre qui j'étais (rire). Je suis fier de la distinction, ça fait un trophée de plus dans ma galerie, et que Dieu bénisse cette initiative de Volun Corp. Que ça aille vraiment loin !

Volun Corp : Quels sont tes projets à moyen et à long terme ?

Crisba : Je pense que cette année, on aura droit à un album si tout se passe très bien. J’ai déjà presque tous les sons. Il s’agira juste de voir dans quelle mesure on peut négocier les deals pour sortir l’album.

Volun Corp : Envisages-tu à l’avenir de revivre l’expérience de la signature sous un label de production après celle avec VSLVR de Shamir MG ? Et pourquoi ?

Crisba : Revivre, dites-vous ? Oui, pourquoi pas ! Mais après, il faut que les clauses du contrat me conviennent très bien et que la vision du label soit la même que la mienne. Voilà !

Volun Corp : Quel est l’artiste qui t'inspire le plus, celui qui t'a réellement donné envie de faire carrière dans la musique ?

Crisba : Ah ça, ça remonte à super longtemps ! Je vais dire qu'il y a plusieurs artistes qui m'ont inspiré, mais le tout premier quand j'étais gosse, c'est Mickaël Jackson. Le fait de le voir chanter à la télé et de voir tout un monde se rassembler autour de lui, pleurer pour lui, c’était un truc qui m’a attiré. Ça m’a tout de suite touché et je vais dire que c’est surtout ce côté qui m’a poussé à la musique.

Volun Corp : Tu crées plus de sensations en solo que sur tes diverses collaborations. Aurais-tu du mal à t’accorder musicalement comme il faut avec d’autres artistes ?

Crisba : Non, ce n’est pas ça. En plus, ce n’est pas comme si j’avais fait plusieurs feats déjà sortis. Le truc, c'est que mes projets solos sont ceux sur lesquels je dépense beaucoup plus d'énergie. J'ai un rythme de travail qui n'est pas forcément le même que les autres. Or, quand tu es en collaboration, il faut faire avec. Donc, quand tu n’es pas au même niveau de travail que l’autre, ça ne colle pas toujours. Mais j’ai travaillé avec des gens qui étaient beaucoup plus déterminés que moi, Tchégoun par exemple. Donc, en gros, je ne sais pas trop.

Volun Corp : La plupart de tes clips sont réalisés par Lypso. Un partenariat ? Et pourquoi avoir opté pour lui ?

Crisba : Lypso, parce que je vois en lui un jeune comme moi, qui veut aller loin et toucher les étoiles. J’aime vraiment sa vision des choses.

Volun Corp : Tu t'inspires assez de Olamidé. Ne crains-tu pas que cela soit un frein à un moment donné pour ton épanouissement réel en tant qu’artiste ?

Crisba : C'est dommage que les gens pensent ça ! Mais en même temps, c'est intéressant, parce que je m'inspire très peu de Olamidé. Je suis un fan fou de sa musique. Pour moi, c'est le rappeur africain qui a le mieux combiné la culture yoruba avec le hip-hop. C'est mon idole, c’est vrai. Mais c'est faux quand on dit que je m'inspire trop de lui. "Aziza" par exemple n’est pas inspiré de lui. En fait, j'ai découvert la force de sa musique, mais je ne le pompe pas d'autant plus qu'il y a des codes dans sa musique qui ne s'accordent pas avec le style béninois.

Volun Corp : Lorsqu'on voit la marque de vêtements Authentic, on pense directement à Crisba sauf que dernièrement tu sembles l'avoir quelque peu délaissée. Tu n’envisages plus de la promouvoir ?

Crisba : J'ai toujours porté du Authentic, et je ne porte rien d'autre à part ça. C'est juste que je n'ai pas lancé une campagne de promotion pour vendre les articles. Je trouve que si quelqu'un t'aime, il viendra acheter ce que tu vends. Pour l'heure, on n'est pas encore à l'étape de commercialisation industrielle, parce qu'on a besoin d'avoir un certain capital. En plus, il faut que chaque article de la marque soit disponible en grand nombre d’abord.

Volun Corp : Cœur pris ou cœur à prendre ?

Crisba : Moi, mon cœur est pris et il est à prendre aussi.

Volun Corp : Une petite indiscrétion... à combien s'élève le cachet de Crisba ?

Crisba : Seul mon manageur peut répondre à cette question...

Volun Corp : Pour finir, ton top 5 des meilleurs morceaux du rap béninois

Crisba : Ah ça, j'ai tellement de morceaux favoris que je ne sais vraiment pas quoi répondre. Je n'oserais même pas en citer un seul pour en oublier d'autres. Si je cite 5 et que je ne cite pas d'autres, c'est comme si je n'avais pas remarqué les autres. Du coup, je préfère ne pas en citer.

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