Quand X-Time (re)trouve un pont entre modernisme et traditionalisme

Avant tout, il s'agit de construire un solide nœud entre patrimoine identifiant et modernisme oh combien importé, mais important. On s'y retrouve fondu dans un débat perpétuel au thème récurrent « Existe-t-il une congruence entre contemporanéité et rythme interne ? », et confondu dans un mariage agréable entre le « tchi tchi tchi / tchè tchè tchè » sur un fond de rap au flow décontracté déconcertant. L'opaque brune du débat en prend un lumineux coup, car le contraste entre les keywords du sujet devient plus apparent. X-Time, un "Dadjè" plus stylé que jamais remontant les longues manches de son gros "agbada" surmonté d'un snapback au volant de sa voiture adopté depuis des années dans les milieux ruraux, adapté pour ce sol rugueux nanti de ressources naturelles.

Réceptacles des arts anciens, mémoires vivantes chantant de génération en génération les mérites des anciens, il aurait été de mauvaise augure de ne pas associer les notables, les dignitaires et les chefs suprêmes cultuels à la chose. Eux veillent à la sempiternelle de la part endogène, tandis que les "Zangbéto" en sont les gardiens. Surtout ne faut-il pas avec des yeux de non-initié même "Adja", chercher à comprendre comment ce serpent peut faire bouger cette lourde masse de "zan". On s'en mordrait bien vite les doigts. Il faut juste s'assurer de savoir qu'un homme sans culture est comme un zèbre sans rayure. X-Time lui, garde toutes les siennes.

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