Lentement, il pose ses premiers pas sur le beat de A-beatz. Il laisse d’abord les trompettes trompeter et les clarinettes retentir. Puis il monte sa voix en crescendo. Il la monte avec finesse, élégance, délicatesse, et, quand le pic est atteint, Elioth Koza pose le premier vers : « C’est toi ma femme ». Et il attend !
Cette attente entre le premier vers et la suite assomme tendrement. Saisi, captivé, on ne peut se dessaisir du reste de la mélodie. Mélodieusement, Elioth Koza explore les recoins de la voix pour exprimer toute la douceur due à l’amour, parce que "C’est pour ça" est un single qui parle d’amour.
Cependant, il ne s’agit pas de chanter un sentiment banal, qui éclore le matin, fleurit à midi puis meurt le soir. Bien au contraire, Elioth Koza y cause d’un amour aussi pur que le cristallin, raffiné tel de l’or, blanc comme le kaolin... C’est si beau quand il chante "C’est pour ça". Cette beauté s’exprime d’ailleurs librement tout au long des couplets. C’est pour ça qu’on ne se détache pas de "C’est pour ça".
En termes de musique sentimentale, Elioth Koza n’est visiblement pas né de la dernière pluie ! On le ressent dans l’univers musical adopté, et la chronologie des événements entre les différentes sorties. Entre "I love you" et "C’est pour ça" se trouve une passerelle, une sorte de « à suivre ». Dans le premier single, il avait essuyé un échec cuisant dans sa tentative de demande de mariage. Dans le second, il revient à la charge avec plus de grâce.
Entre autres, il rappelle le début de sa relation avec elle, elle qui était présente en période de vaches maigres, de découragement, et de tristesse. « Tu étais toujours là dans les moments durs. Quand je galérais, quand je n’avais rien, tu étais toujours là. » Secrètement, on souhaite tous rencontrer un jour ou l’autre une compagne dans le même genre. Lorsque cela se produit, on ne lâche plus l’affaire ! On pense au mariage... comme Elioth Koza.
