Interview Music Urbaine Mag : Roccah


Chers lecteurs, fidèles de Music Urbaine Mag. Pour la rubrique découverte underground artiste de cette semaine nous nous sommes rendu dans les locaux de Legacy Records, pour vous faire (re)découvrir un nouvel artiste que vous croyiez connaitre et sur lequel vous croyiez tout savoir... nous voulons nommer Roccah aka el caméléoné "le flow le plus rapide de l'afrique de l'ouest". Le rappeur s’est prêté à nos questions, notamment sur sa carrière, ses projets à court et à long terme et aussi tout ce qui a rapport avec lui.

MUMag : Salut Roccah.

ROCCAH : Oui Salut Music Urbaine Mag, Salut VolunCorp.

MUMag : Présentez-vous aux lecteurs et aux fans qui ne vous connaissent pas.

ROCCAH : A l’état civil c’est Traoré Mohamed Lamine, bénino-guinéen, dans le rap game mon blaze est Roccah aka Atimannon houin do Aganman siin, aka MC Aganman, aka el caméléoné, aka tout ce que vous voulez lol !!!

MUMag : (Rire) Ok dites-nous Roccah, pourquoi avoir choisir la musique rap et non un autre genre musicale?

ROCCAH : La musique pour moi se résume à la vie, elle est un moyen d’expression, et ma rencontre avec elle date depuis mon jeune âge où j’aimais beaucoup écouter les rappeurs US (Fugees,Nas, 2pac, Eminem, Jay-z, P-Diddy etc…), donc c’est de là que m’ai venu l’envie de faire du rap. Bref !!!le rap pour moi est une passion mais aujourd’hui c'est plus que ça.

MUMag : Nous avons remarqué que vous rappez en fongbé. Pourquoi avoir choisi précisément cette langue?

ROCCAH : Oui, j’ai choisi de m’exprimer dans la langue locale « fongbé » parce que avant tout je me sens bien dans ma peau quand j’écris mes textes, mais aussi mon but est de faire promouvoir la langue fongbé au-delà de nos frontières comme cela se fait partout d’ailleurs, si nous prenons l’exemple des rappeurs sénégalais, togolais et bien d’autres.

MUMag : Votre particularité c’est la rapidité, ce qui vous a d'ailleurs valu le surnom du "flow le plus rapide de l’Afrique de l’ouest". Comment avez-vous acquis une telle technique et quel est votre secret?

ROCCAH : Vous savez dans notre milieu qu’est le rap, nous sommes nombreux à rapper en Fon, maintenant que faut-il faire pour se démarquer des autres, pour faire la différence… ? C’est pour répondre à cette question que j’ai choisi de bien travailler cette technique de rapidité, je me suis beaucoup inspiré du rappeur Américain Eminem qui détient le record de la rapidité depuis des années... Disons que c’est ma manière à moi d’apporter du nouveau dans le rap Game. Mon secret humm sachez que ceci est le fruit de plusieurs années de travail. Voilà comment je l’ai eu cette rapidité de flow.

MUMag : Nous avons remarqué que votre mixtape Craziest a fait plus de 60.000 sur VolunCorp. Est-ce que vous vous attendiez à un tel score et un tel accueil du public?

ROCCAH : A dire vrai dire oui, je m’attendais à un tel retour des fans parce que j’ai beaucoup travaillé sur cette mixtape, je me suis donné à fond et voilà le résultat est là aujourd’hui. Il faut aussi dire que depuis mon apparition au côté du CCC sur « Flow Viagra » et « Minonzoh » beaucoup était impatient de me voir sortir ma mixtape, ce qui est venu confirmer mon talent.

MUMag : Vous a été signé sous le Label Cotonou City Crew, label que beaucoup de jeunes rappeurs rêvent d'adhérer. Dites-nous pourquoi aujourd'hui vous n'êtes plus dans ce label après un an de collaboration?

ROCCAH : Je ne voudrais pas trop me prononcer sur ce sujet, c’est entre le CCC et moi. Retenez simplement qu’Il ne s’est rien passé de grave, il n’y a eu aucun problème, nous avons décidé de ne plus travaillé ensemble à partir d’un commun accord.

MUMag : Depuis votre sortie officielle du CCC, nous remarquons moins votre présence. Quels sont les apparitions que vous avez eu à faire que ce soit sur des scènes de rap ou des collaborations avec d’autres artistes.

ROCCAH : Oui, j’ai déjà eu à faire une scène à Parakou, une scène sur Rap Révolution Big up à Sidney LaGloire et Voluncorp au passage, une autre à Porto-Novo avec WP BabaJèJè à qui je fais aussi un big up, et j’en profite de l'occasion pour annoncer que avec ce dernier, il y a un featuring sur lequel nous avons travaillé tous les deux. Bientôt vous aurez les news, c’est un truc improvisé sur scène après on a décidé d’enregistré et c'est cela que DJ Highfa jouait quand j'étais dans la cabine tout à l’heure... Comme vous l'avez remarqué c’est du lourd. A part cela j’ai eu à collaborer avec le groupe Skra-B et pleins de choses qui se préparent dans l’ombre.

MUMag : Comment se passe vos collaborations avec les autres rappeurs du mouvement Hip Hop Béninois?

ROCCAH : Vous savez nous sommes dans un milieu où l’égo à toujours tendance à prendre le dessus, beaucoup ne veulent pas collaborer avec des artistes comme eux parce qu’ils sont souvent jaloux de la place qu’occupe déjà l’autre dans le game, ou ils se disent même meilleurs que toi. Voilà un peu, alors que c’est dans l’union que nous pouvons hisser haut le mouvement hip hop Béninois. Je me vois mal collaborer avec des artistes qui se font la guerre entre eux, j’ai mon côté humain et je veux m’entendre avec tout le monde, c’est pour cette raison que j’ai choisis rester dans mon coin sans les prises de bec avec qui que ce soit.

MUMag : En tant qu’acteur du rap, quel est votre point de vue sur l’état de la musique urbaine béninoise en ce moment?

ROCCAH : Bon je vois l’état du Game sur deux plans ou se résume à deux choses si vous voulez, si tu n’as pas le niveau pour le faire tu passes à côté, mais si tu as le niveau tu réussiras facilement, c’est un peu comme un examen si tu as ce qu’il faut tu réussiras mais si tu ne l’as pas tu échoues et c’est aussi simple que ça. Notre musique hip hop comparativement à d’autres années, se porte bien mais la route est encore longue néanmoins on y arrivera, si nous mettons les querelles de côté, voilà.

MUMag : En tant que jeune rappeur qui fait déjà ses preuves dans le game, pensez-vous un jour gagner une place de renom dans le rap game béninois?

ROCCAH : Oui, je vais y arrivé "Incha’allah", grâce à mon talent parce que j’ai beaucoup de choses à faire valoir encore et mes fans seront surpris de me voir à ce niveau. Un artiste doit être complet pour pouvoir s’imposer chez lui mais surtout en dehors de son pays car c’est l’objectif visé par tous, donc on y travaille et tout ira bien par la force des choses Incha’allah.

MUMag : Quand vous étiez toujours membre du CCC, nous avions été informés que le label allait s’occuper de votre premier album solo cette année. Maintenant que vous n’êtes plus dans le label, dites-nous, si cet album sortira un jour?

ROCCAH : (sourire…) L’album est presque finit, les poses ont déjà été faites il ne reste que les mix et master de même que le cover. Je rappelle que sur cet album, j'ai travaillé hard pour donner le meilleur de moi-même je vous informe aussi que Craziest n'était juste que le début d’une longue aventure. L'album qui arrive sera 10 fois plus fort que la mixtape.

MUMag : Quels sont vos projets à court et à long terme?

ROCCAH : Déjà il y a mon album solo qui est en préparation… Album dont je garde le titre. Mais bien avant cela il y aura assez de featuring qui se feront avec des artistes surtout occidentaux, la sortie du son avec WP, et des vidéos clips qui arrivent aussi...

MUMag : mot de Fin ou un message à l’endroit de vos fans

ROCCAH : J’ai pour l’habitude de dire il n’a rien sans rien, genre il n’a jamais de fumé sans feu donc à tous mes fans, rester câbler car Roccah revient en force pour de bon. Le meilleur reste à venir, je vous prépare Plein de choses. Un grand Merci à DJ Highfa pour son soutien inconditionnel, à mes fans, je serai toujours là pour vous apporter du lourd, merci a tous ceux qui me soutiennent, merci à Music Urbaine Mag et à VolunCorp pour le taff. Restez Connecter et on se capte à un concert. One love

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