Amir, Xtime, Crisba et Borgia se mettent d’accord (Partie 1)

Qu’aviez-vous de prévu dans la soirée du mercredi 18 juillet ? Il est fort probable que vous avez été informé du combat (d’idée) programmé entre les rappeurs de la nouvelle génération et un de l’ancienne. Eh bien il a eu lieu… et ce n’était pas vraiment la tasse de café entre les ‘’combattants’’ : Amir El Presidente d’un côté, et Xtime, Crisba et Borgia de l’autre.

D’entrée de jeu, Nick, le modérateur à l’occasion, orienta le départ sur le bagage musical de chacun des participants. Après cette brève entrée en matière, le débat fût très vite orienté sur les raisons sous-tendant le désintéressement du rap au Bénin. Entres autres raisons furent évoqués les réalités actuelles de la musique : tout le monde n’est pas prêt à écouter du rap. Après avoir fait une comparaison avec le marché musical du Nigéria, les participants convinrent qu’il faudrait ADAPTER le rap béninois au rythme actuel.

Un rappeur béninois peut-il remplir le stade Matthieu Kérékou à Cotonou ?

Si cette question vous était adressée, qu’auriez-vous répondu ? Peut-être auriez-vous eu le même avis que Crisba et Borgia. Ils affirmaient que le SYSTÈME actuel ne permet à aucun artiste de faire une grande scène. Et pour cause, d’après eux, il n’existe pas de synchronisation entre les rappeurs (ancienne comme nouvelle génération). En tout cas tel fut l’idée énoncée par tous les participants au débat. Ils mentionnèrent également l’importance de la détermination de la CIBLE de chaque artiste. Par exemple, Crisba évoqua l’idée selon laquelle son public se trouve être les élèves. « L’ayant compris, j’ai fait une tournée des collèges. J’ai visité au moins 15 collèges en ce début de vacances » a-t-il affirmé.

Qu’est-ce qui bloque l’essor du rap béninois ?

Lorsque Nick évoqua l’existence de chaine télévisés (comme Trace TV) ayant des normes préétablies pour la diffusion d’œuvres musicales, Amir répondit : « Pas besoin de Trace pour percer ». Suivant son plaidoyer, l’ancienne génération n’a eu besoin ni de Trace, ni de Facebook ou de YouTube (les réseaux sociaux n’étaient pas connues à notre époque, dixit Amir) avant de faire accepter le rap au Bénin. Il cita entre autres exemples le label Méko Prod qui a réussit à positionner Tyaf sans radio et sans télé.

Amir évoqua également le caractère GRATUIT de certains concerts (comme Yellow Summer, Moov Dance Crew, etc.) organisés dans le pays. D’après lui, cela explique le peu d’engouement du public pour les concerts payants. « Voilà pourquoi les artistes internationaux tapent poto plus fort que nous quand ils viennent dans le pays ».

Le débat ne s’en est pas tenu à ces différentes réponses. Il a plutôt connu un rebondissement dans la suite. Nous vous proposons de le découvrir dans la partie 2.

  • Le plan de Dieu
  • Anandel
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