Retour sur le concert de Debordo : Ce qui s'est produit entre l'artiste et le promoteur

Entre le promoteur culturel Sangaré et Debordo Leekunfa, le torchon brûle à en devenir de la cendre. Différentes versions circulent sur le sujet. De Debordo à son staff en passant par Sangaré et la justice ivoirienne, nous vous emmenons au cœur de l'affaire Debordo - Sangaré.

Les faits avant le concert

Tout commence par la signature d'un contrat entre Debordo et Sangaré Groupe. Il porte sur un concert que devrait effectué l'artiste, le 31 mars. Son cachet s'élève, d'après les informations données en cette période, à 50 millions FCFA. S'en suit une période de communication au cours de laquelle Debordo informe qu'il prestera en présence de 50.000 personnes. Il en profite pour rappeler qu'aucun cachet d'artiste n'avait jamais atteint la barre des 50 millions FCFA en Côte d'Ivoire.

Dans la foulée, Arafat DJ annonce, au détour d'une vidéo en direct, qu'il organise un concert le même jour, mais à Yopougon (Côte d'Ivoire).

Ce qui se produit le jour du concert

Si 50.000 places ont été prévues, seulement 9.000 personnes font le déplacement pour le concert. Debordo preste, et fait arrêter le promoteur Sangaré par la police criminelle, quelques heures avant la fin de l'événement.

L'après concert

Les raisons de l'arrestation de Sangaré ne sont rendus public que des heures plus tard. Aux dires de Debordo, il ressort que :
1- son cachet pour le concert était en réalité de 25 millions FCFA et non de 50 comme annoncé

2- il avait perçu 10 millions avant le concert
et devait recevoir les 15 millions restants trois jours avant le concert

3- Sangaré se préparait à voyager sur les États-Unis juste après le concert sans lui payer le reste du montant convenu


De son côté, Sangaré affirme que le jour du concert, ne voulant pas "taper poto", le staff de Debordo faisait gratuitement entrer le public. Il affirme aussi n'avoir pas eu le temps de rassembler toutes les recettes du concert ; son arrestation s'étant faite avant. En effet, elle s'est produite alors qu'il n'avait perçu que 450.000 FCFA chez un des 14 vendeurs de tickets prévus. Sangaré dit également avoir payé la somme de 8 millions 450.000 FCFA afin d'être relâché tout en promettant 6 millions 550.000 à remettre à Débordo à sa sortie.

La réaction des autres artistes

Arafat DJ, dans un direct, s'est montré taquin envers Debordo qui, d'après lui, a "tapé poto". Serges Beynaud et BB Phillip, en séjour en France, ajoutent un grain de sel à la note salée du concert. Alors que Serge Beynaud déclare : « J'ai vu la vidéo de Debordo. On dit quoi ? », BBP répond « Sangaré s'est garé sans le sou ».

A son tour, Arafat DJ revient sur l'affaire et condamne les réactions de BBP et Serge Beynaud. Il ajoute que quoiqu'il n'ait eu de soutien, il a réalisé son propre concert à Yopougon sans "tapé poto". Il finit en suggérant aux protagonistes ce qu'il y a lieu de faire pour que l'affaire connaisse un heureux dénouement.

Vers un règlement à l'amiable ?

Si cette situation fait couler beaucoup d'encres et de salives, croire en une fin heureuse ne saurait être un rêve de polichinelle.

La structure que dirige le promoteur Sangaré s'est lancée dans une procédure de saisie des biens de Debordo par des huissiers. Des sources proches du promoteur auraient confiés à l'artiste que A'salfo, leader du groupe Magic Système et ami à Sangaré, pourrait servir de médiateur entre les deux parties. Et d'après les dernières informations, Debordo aurait accepté.

Affaire à suivre.

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