Prévue pour avoir lieu les 2 et 3 février 2018 à Dakar, la grande messe annuelle de la franc-maçonnerie africaine francophone réunissant plus de 600 "frères" et "sœurs" n'aura finalement pas lieu. Telle est la décision prise par le directeur du King Fahd Palace ou devrait se tenir la 26e des Rencontres Humanistes et Fraternelles Africaines et Malgaches entendues REHFRAM. Il évoque les « menaces de troubles à l'ordre public » annoncées par des organisations religieuses.
En effet dans un communiqué rendu public, le groupement "Non à la Franc-maçonnerie" composé d'associations islamiques et de la plateforme Ensemble Protégeons Nos Valeurs, fustigent « ces congrégations occultes faisant insidieusement [...] la promotion de cette nouvelle forme d'infanticide qu'est l'avortement et l'apologie des unions contre-nature, comme les mariages homosexuels ».
Cette année, le thème de la rencontre était : "Quel modèle de développement économique et social pour le progrès de nos sociétés : Libertés, Éducation, Gouvernance". Un sujet à priori inoffensif et sur lequel les invités plancheraient au cours d'ateliers entre initiés. Chaque participant devrait verser une somme de 131.000 FCFA sans compter les 29.475 et 19.650 FCFA respectivement pour une soirée de gala et une journée récréative avec animation culturelle.
Interdite à Dakar, il est difficile de connaitre la décision des autorités des REHFRAM quant à la délocalisation de la messe. Voilà de quoi relancer à nouveau le sujet épineux des croyances de la franc-maçonnerie.
