Monter sur un beat de Marshall Cyano ; descendre sur un mixage de Meko : voilà ce que présente Picador dans "Elle aime ça". Dans le flux et le reflux de situation propre à la jeune génération dans ses abysses les plus profonds se trouve le "ça". Ce "ça" qui rend la fille du quartier accro, ce ''ça'' qui pousse à mettre le pieds dehors, ou encore ce ''ça'' qui fait rendre la fille du boss à la merci de Picador.
L'utilisation dans la première phrase des verbes « monter » et « descendre » doit avoir tiquer les plus fins sur la langue. Ça ne surprend pas. Parce que nous parlons de "ça".
Picador. Ce n'est pas à son blase qu'on pourra aussitôt le connaitre ou le reconnaître. Cela ne l'empêche pour autant pas de chercher les armes utiles qu'il faut à tout combattant dans l'arène de la musique urbaine, car, on le sait, c'est un milieu qui ne pardonne pas le moindre faux pas. Ça - comme "Elle aime ça" - Picador en est conscient.
C'est l'une des raisons pour lesquelles, fort d'un parcours marqué par des premières parties de scènes dans des collèges et instituts, il porte la barre à un bon niveau pour prouver qu'il a de la matière à revendre. Une bonne matière à revendre, croyons-y ! Mais enfin chacun en jugera. C'est "ça" que nous aimons après tout.
