C'est tout de suite le jeu éthéré du piano qui accroche avant d’entraîner les oreilles dans le doux délice escamotant les délits au niveau de la voix. Oh non ! ce n'est pas que la mélodie en soit altéré ou bizarroïde, mais bien au contraire. Les mots adroitement choisis, le léger tintement sinusoïdal dans les instruments accompagnant le piano donnent un bon délice à "Reviens".
Kelvin marche, court, vole et fait même galoper les vers dans l'esprit de l'auditeur. Pourrait-on seulement dompter ce jeu de voix ? Pourrez-vous en suivre le rythme ? Absolument ! Encore que le sujet n'est pas perdu et ne vient pas d'une simple imagination. C'est ce qui fait d'ailleurs la force de ce single. L'effet du déjà-vu disparaît ! L'effet du nouveau, malgré la constance dans le thème apparaît ! Ce Kelvin là courre « sans boussole », mais va dans la bonne direction. Il va sûrement en charmer plus d'un.
Ce qui donne encore plus de crescendo au rythme déjà chaud se trouve dans le métissage de langues. Fon-gbé, francé-gbé (français), mina et l'anglais se marient dans le lyrics et détruisent les barrières avant de rapprocher des peuples, tout en insistant sur l'identité. Après tout, son identité, l'identité d'un humain n'est-elle pas la seule chose à laquelle il puisse s'accrocher ?
Si le but est de faire kiffer un max, alors absolument Kelvin a mis un "goal".
