Tyaf, Blaaz et Sean Lewis réussissent un pari des plus fous !

Il aurait été pris pour fou, celui qui eût prédire, il y a deux (02) ans de cela, que Tyaf, Blaaz et une recrue du SMM exploreraient un genre nouveau : le reggaeton.

Lorsqu'on écoute la sonorité sur laquelle ils mettent les petits plats dans les grands, ce ne sont pas d'abord les paroles qui frappent tel qu'on en a l'habitude, mais plutôt l'originalité de l'instrumental ; la percussion légère, mais échafaudée et casée qui vient toucher le tympan à un rythme régulier et un débit tendant sur de la rapidité avec en fond des instruments électroniques. Après tout, n'est-ce-pas du reggaeton ?

i>« C'est un petit pas pour l'homme, mais un grand pour l'humanité » s'étaient exclamés les premiers astronautes sur la lune. Eh bien « C'est un petit pas pour les chanteurs (Tyaf, Blaaz et Sean Lewis), mais un grand pour tous les artistes du bled ». La force dégagée par le morceau (avec en solde la vidéo) provient essentiellement de la nouveauté du registre donnant ainsi un punch et quelque chose de flatteur au featuring.

Le pari étant de prouver qu'on peut sortir de son domaine de définition, ne pas admettre de limites aux bornes, mais plutôt une continuité, une sorte de prolongement et de dérivabilité, n'aurait-il pas, dès lors, connu une réussite ? « #Longueur d'avance » diront certains !
Alors même qu'on s'est habitué depuis longtemps à son genre particulier de musique, Tyaf la renouvelle et se réinvente tout en conservant sa bonhomie avec, cette fois-ci, un texte à la façon bohème. Serait-ce une façon d'annoncer les couleurs qu'arboreront son album ?

N'est-ce-pas là une manière de prouver qu'il peut encore déployer sa plume sur d'autres horizons tel le paon lorsqu'il se pavane, fier de la divine décoration de son pennage ? C'est à cela qu'il en vient dans un message rendu public : « Je pense être maintenant prêt pour représenter ce pays que j'aime tant, partout où besoin se fera sentir ».

Ce n'est pas "dans [nos] rêves" que nous apprenons que Blaaz expérimente divers climats musicaux. Et la technique semble plutôt lui aller ! Il s'implante chaque fois dans un décor auquel il n'est point acclimater, mais parvient à ne point se dépayser et s'adapte tel un caméléon en changeant de couleur suivant le rythme et le tempo. Belle initiative, non ?

Au fond, ce qui pourrait mettre du piquant dans la carrière du PDG du Self Made Men, c'est une tournée. Une tournée, pourquoi pas internationale ! Les chances pour qu'une telle entreprise puissent avoir un franc-succès ne sont plus (ou pas) infinitésimales. Avec "Dans tes rêves" , n'a-t-il pas "déporté" la musique #benco sur un instrumental malien ? De plus, n'a-t-il pas récemment posé bagages en France ? Ne serait-il pas temps que les verrous de l'Occident soient sautés ?

Le dernier souvenir que l'on garde de Sean Lewis, c'est "Inluv de toi". Disparition depuis lors, il réapparaît, dans un genre qui lui ouvre également les portes d'une carrière prometteuse puisqu'il montre son aptitude à s'adapter sans pour autant rester figé dans une seule sphère. Croisons les doigts pour qu'il ne disparaisse pas à nouveau !

En gros, on pourrait bien s'attaquer au texte pour dire qu'il est quasi dans le vulgaire, mais dans le fond, on aime tous ça, non !

  • Le plan de Dieu
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