Mady et Biggy Shadow ont mis le feu sur la scène de "Les Trophées Gantché Xô"

Il sonnait pratiquement 18 heures lorsque démarra la quatrième soirée de la compétition « Les Trophées Gantché Xô ». Faisons un bond dans le temps et l'espace pour revivre la magie de l'étoile montante de la musique urbaine béninoise.

Depuis la première soirée, l'événement a toujours eu lieu dans le prestigieux centre des Résidences EMEFA à Calavi. Les préparatifs, ce samedi 13 mai avaient commencé bien assez tôt dans une ambiance bonne-enfant puisque l'objectif était non seulement de "mettre bien le public", mais aussi de mettre les compétiteurs dans les conditions optimales. C'est ainsi que, dans un espace vert décoré par une pléiade de lumières et de sièges multicolores, le public répondit présent. L’arrivée des trois membres constituant le jury marqua le début des hostilités.

Comme les précédentes fois, les huit (08) compétiteurs de ce soir-là ont rivalisé d'adresse sur un même instru et un même thème : la femme africaine. Certains ont su enlever au public des cris résonnant à mille lieux, d'autres par contre ont eu moins de prestance. Cela n'a pas pour autant diminuer l'allégresse des candidats dont le destin s'est joué en quelques tours sous les stylos des jurys.

Après le passage d'un premier lot de candidat, le public eu droit à la prestation artistique de deux jeunes rappeurs, certes inconnus du grand nombre, mais qui ont démontré leur savoir-faire. K-Staldur et L-Meicra, avec leur rap hardcore sur "Zenith" ont augmenté d'un cran la température.
Ayédoun, un autre rappeur underground a, aussi démontré que l'underground recèle de talents phénoménaux.

La compétition poursuivit son cours jusqu'au moment où le groupe Les Nouchis scotcha le public. Que ce soit sur "Manvô Manvô" (Nikanor) ou sur quelques morceaux hors du Bénin, ils ont accroché pendant environ une vingtaine de minutes de par leur chorégraphie. Break dance, jerk, tomasses, etc., ces jeunes garçons savaient ce qu’ils faisaient.

Lorsque Biggy Shadow monta sur scène, il vit une foule prête à l'accueillir tout feu tout flamme. Et lui-même ne se fit pas prier. Après avoir fait une brève présentation de son label, le manager de Biggy lui laissa le « mic » pour qu'il déchaîne les passions. L'artiste commença d'abord à prendre la température avec "BG", un morceau qu'il dédicaça à son auditoire composé majoritairement de la couche juvénile. Après nous avoir conquis, il enchaîna à une vitesse supérieure avec "Gbi Loto" qui suscita une euphorie et un chahut générale. On en était à ce niveau lorsqu'il décida d'illuminer l'instant avec "Illuminate", sa dernière sortie. La gestion parfaite de la scène et les gestuelles de Biggy Shadow nous convainquent que cet artiste de l'écurie King Lion Record a de beaux jours devant lui. Il y avait de l'électricité dans l'air après son passage et on le ressentait au délire émotionnel de la foule.

On était tous tout ouïe lorsque l'animateur annonça l'artiste surprise de la soirée. Les images défilantes en arrière-plan annonçaient que la surprise serait à l'honneur de la sociétaire du label Head Lines Music : Mady. On savait qu'elle allait réchauffer l'atmosphère, mais elle a largement surpassé nos attentes. De "Forever" à "Qui N'a Pas Parlé", on fredonnait par ci et par là les lyrics de ses textes. En dépit de ses hauts talons de 45 cm, elle ensorcelait avec la grâce de ses pas de dance.

Au passage, elle était venue avec toute sa famille. Honorant de leur présence l'événement, les parents de Mady ont reçu de vifs remerciements et ovations de la part de l'assistance lorsque l'un des jurys déclara : « Il est très rare en Afrique qu'un père et une mère soutiennent leur enfant dans le choix de la musique ». Mady est une chanteuse hors pair. Sa beauté et son charme musical ravissent.

La quatrième soirée se conclut par les résultats prononcés par les jurys. La cinquième page de l’événement s'écrira au même lieu et à la même heure le samedi 27 mai.
Ne vous faites pas compter l'événement !

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