Cinq (05) ans que le public béninois attend le retour sur scène de son chantre du néo gospel (nouveau genre musical qui peut être joué aussi bien dans une église que dans une discothèque) Yvan pour Yésué Mauro. Cinq (05) année de roupillement ou cinq (05) années de mûrissement artistique ou mieux cinq (05) années annonciatrices de la fin de sa carrière. Mais pourtant quel n'avait été le grand enthousiasme des fans quand en 2012 lors de la cérémonie des Koras Music Awards, son trophée de meilleur artiste gospel de l'année en main, il annonçait vouloir rentrer dans une nouvelle dynamique pour sa carrière, qu'il nourrissait le rêve d’aller à la conquête du monde armé non seulement de son tout nouveau statut mais aussi de la volonté de Dieu, que l'année 2013 il sortirait deux albums. Et que dire des propositions de collaboration reçues d'artistes du Burkina-Faso, du Togo, du Rwanda, de l'Angola de la Cote d’Ivoire et du Nigeria. Des lettres mortes ? Nous avons plusieurs raisons de lui demander "pourquoi". Mais l’artiste rassure.
VolunCorp : Qu'est ce qui t'a conduit à la musique ?
Yvan : Je suis passionné par cet art. Il fait de moi un instrument utile dans les mains du créateur.
VolunCorp : Chanter Dieu : Était-ce un appel ou un choix ?
Yvan : Un appel que j’ai embrassé par choix et amour.
VolunCorp : Aux Koras Awards, tu disais être rentré dans une nouvelle dynamique. Etre Koraman était-ce l'ultime objectif que tu devais atteindre dans ta carrière ? Que comprendre ?
Yvan : Beaucoup disent que Dieu est lent mais quand il finit par répondre c’est parfait et ça reste pour toujours. Mon come-back prend du temps, mais je promets du vrai son qui ne se périmera pas en trois (03) mois. Le premier album continu de faire bouger le monde entier. Ce qu'il a fait pour moi, il a encore fait.
VolunCorp : Ta dernière apparition derrière le micro remonte au 2 février, date à laquelle tu as publié sur ton compte Facebook une photo de toi au studio. Quel projet est en construction ?
Yvan : On verra bien… Ce qui est sûr, y a une marmite au feu.
VolunCorp : Les artistes enchaînent aujourd'hui les projets et sont plus présents dans l’univers musical pour garder leur fan base. N’as-tu pas l’impression que ton public s’est habitué au nouveau mode de consommation de la musique, toi qui a laissé ta place vacante ?
Yvan : Il s'appelle comment, celui qui a pris ma place ? Je ne vois personne. Je suis toujours le meilleur artiste masculin de la musique religieuse/The Best Male Religious Artist. Mes fans sont impatients et je compte bien servir.
VolunCorp : Pour ton retour, vas-tu t'adapter ou continuer à défendre ton originalité musicale ?
Yvan : Merci pour le compliment et la reconnaissance. Il faudra acheter l’album pour découvrir.
VolunCorp : A part Dieu qui est ta première source d'inspiration, subis-tu d'autres influences ?
Yvan : Satan qui inspire le monde, lui-même copie Dieu et je devrais l'avoir pour inspiration non ? Esaïe 14 : 14.
VolunCorp : L'expérience avec Apouké, si c'était à reprendre, la referais tu ?
Yvan : On a partagé l'amour de la musique mais jamais la même vision spirituelle. Il m'a toujours promis de recevoir Christ pendant deux (02) années et quand j’ai su qu'il n’était pas prêt, bah! J’ai fossé compagnie. Si avec Christ pourquoi pas.
VolunCorp : Quelle est ta plus grande crainte ?
Yvan : Décevoir Maman.
VolunCorp : « Dieu est mort » a dit le philosophe allemand, fils de pasteur, Nietzsche. Un affront ? Que réponds-tu à ça ?
Yvan : Il a déjà reconnu que Jésus est Dieu, car c'est lui qui est mort à la croix, mais il a oublié de dire qu'il est ressuscité… L'erreur est humaine, mais lui (Nietzsche) est vraiment mort non !?
